Le SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth), ou pullulation bactérienne de l’intestin grêle, est une pathologie encore méconnue et pourtant de plus en plus fréquente.
Ballonnements, douleurs abdominales, fatigue, diarrhée ou constipation : les symptômes sont variés et peuvent être extrêmement invalidants.
Comme beaucoup, j’ai mis du temps à obtenir un diagnostic, et encore plus à trouver un traitement efficace.
Dans cet article, je partage avec vous les cinq principales erreurs que j’ai commises au cours de mon traitement contre le SIBO. Ces erreurs m’ont coûte : du temps, de l’argent, et surtout de l’énergie. En les évitant, j’espère que vous pourrez accélérer votre propre processus de guérison.
1. Penser qu’un traitement antibiotique suffit à guérir le SIBO
La première fois qu’on m’a prescrit de la rifaximine, j’ai cru que j’allais enfin m’en sortir. C’est l’antibiotique le plus fréquemment utilisé pour traiter le SIBO hydrogène. Et pourtant, quelques semaines après la fin du traitement, mes symptômes sont revenus.
Pourquoi ? Parce que j’ai négligé tout ce qui entoure le traitement :
Le régime alimentaire adapté
Le soutien digestif (enzymes, acide chlorhydrique, bile)
Le travail sur les causes profondes (ralentissement du transit, stress chronique, infections sous-jacentes)
Sans une approche globale, l’antibiotique seul est souvent inefficace sur le long terme. Il peut même affaiblir la flore intestinale et fragiliser davantage l’équilibre digestif.
2. M’obstiner dans un régime trop strict, trop longtemps
Comme beaucoup, j’ai découvert le régime FODMAPs et le protocole SIBO de la docteure Siebecker. Enthousiaste, j’ai tout supprimé : ail, oignons, légumineuses, fruits, etc. Pendant plusieurs mois, j’ai mangé de manière extrêmement restrictive.
Résultat ?
Une perte de poids importante
Des carences
Une obsession alimentaire malsaine
Et paradoxalement, une aggravation de certains symptômes
Un régime restrictif peut être utile temporairement, pour réduire la fermentation. Mais il doit être réintroduit progressivement. Le but n’est pas de vivre sans fibres ni prébiotiques à long terme. Cela peut nuire à la diversité du microbiote et empêcher la guérison.
3. Ignorer les troubles digestifs sous-jacents (hypochlorhydrie, troubles biliaires)
Pendant des mois, je me suis concentré sur la flore intestinale. Mais j’avais oublié un élément essentiel : la digestion commence bien avant l’intestin grêle.
J’avais une hypochlorhydrie (manque d’acide dans l’estomac), qui empêchait la bonne digestion des protéines. De plus, ma vésicule biliaire était paresseuse, ce qui ralentissait la digestion des graisses.
Ces dysfonctionnements favorisent la fermentation, donc le SIBO.
La prise en charge de ces troubles (avec des suppléments comme le HCl bêtaïne, les enzymes digestives, ou les extraits de bile de boeuf) a été un tournant dans mon traitement.
4. Sous-estimer l’impact du stress et du système nerveux
On parle beaucoup de microbiote, mais peu de l’axe cerveau-intestin. Or, le stress chronique altère la motilité intestinale, la sécrétion d’acide, la production de bile et la régulation immunitaire.
J’étais stressé, anxieux, avec un sommeil perturbé. J’ai compris trop tard que la stimulation du nerf vague était essentielle :
Cohérence cardiaque
Yoga doux
Respiration abdominale
Travail sur les émotions enfouies (psychothérapie, journaling)
Le retour à un système nerveux apaisé a facilité la digestion et le retour à une certaine normalité.
5. Chercher une solution rapide et définitive
Le SIBO n’est pas une infection classique qu’on éradique avec une pilule magique. C’est souvent le symptôme d’un terrain digestif affaibli, d’une mauvaise motilité, de carences nutritionnelles, de traumatismes ou de stress chronique.
Chercher à « tuer les mauvaises bactéries » sans prendre soin de l’ensemble du système digestif est une erreur courante, que j’ai faite pendant trop longtemps.
Aujourd’hui, j’ai une vision plus nuancée, plus globale. J’ai appris à soutenir mon corps, à l’écouter, et à avancer pas à pas. La guérison est possible, mais elle demande du temps, de la patience et une approche personnalisée.
Prenez votre SIBO en main
Si vous luttez contre le SIBO, sachez que vous n’êtes pas seul. Mon expérience n’est pas unique, mais elle pourra, je l’espère, vous éviter certaines embûches. En évitant ces erreurs et en adoptant une approche plus globale, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour rétablir un équilibre digestif durable.
Je vous invite à télécharger mon guide gratuit « Le petit guide du SIBO » pour aller plus loin. Vous y trouverez des conseils pratiques, des explications claires, et un plan d’action pas à pas.

