4 étapes pour traiter le SIBO / IMO

Sommaire

Vous le savez certainement : le SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth, ou pullulation bactérienne de l’intestin grêle) et l’IMO (Intestinal Methanogen Overgrowth, ou excès de méthanogènes intestinaux) sont des troubles digestifs de plus en plus reconnus pour leur impact sur la santé intestinale.

Ces conditions se caractérisent par une présence excessive de bactéries dans l’intestin grêle, là où elles ne devraient normalement pas proliférer. Résultat : ballonnements, gaz, douleurs abdominales, constipation ou diarrhée, fatigue… et une qualité de vie fortement altérée.

Mais qu’est-ce qui cause réellement ce déséquilibre ? Et surtout, comment traiter efficacement le SIBO/IMO sans rechute ? On vous explique tout.

Que se passe-t-il en cas de SIBO/IMO ?

Lorsqu’on mange, les aliments passent de l’estomac à l’intestin grêle, où les nutriments sont absorbés pendant environ 3 à 5 heures. Ensuite, le complexe moteur migrant (MMC) entre en action : il nettoie l’intestin grêle des résidus alimentaires et déplace les bactéries vers le côlon. Mais quand le MMC est affaibli, ou que la valve entre le gros et le petit intestin (valve iléo-cæcale) fonctionne mal, les bactéries peuvent s’accumuler dans l’intestin grêle. Cette prolifération est à l’origine du SIBO ou de l’IMO.

Les bactéries produisent alors des gaz (hydrogène, méthane ou sulfure d’hydrogène), responsables de nombreux symptômes digestifs invalidants.

Les causes possibles du SIBO/IMO

Plusieurs facteurs peuvent favoriser cette surcroissance bactérienne. Parmi les causes les plus fréquentes :

  • Intoxication alimentaire passée

  • Faible acidité gastrique (hypochlorhydrie)

  • Hypothyroïdie

  • Diabète

  • Sclérodermie

  • Maladie cœliaque

  • Problèmes de vésicule biliaire / mauvaise circulation de la bile

  • Maladies inflammatoires de l’intestin (Crohn, rectocolite hémorragique)

  • Adhérences abdominales, sténoses, dysfonctionnement de la valve iléo-cæcale

  • Médicaments : opiacés, inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), etc.

Important : avant tout traitement, il est essentiel d’identifier la cause racine

Sinon, une rechute est probable. Cela peut nécessiter des analyses de selles, bilans sanguins, échographies, etc. Consultez un professionnel de santé expérimenté.

Comment traiter le SIBO/IMO efficacement en 4 étapes ?

Étape 1 : Briser les biofilms protecteurs

Les bactéries du SIBO peuvent se protéger derrière un biofilm, un bouclier visqueux qui les rend résistantes aux traitements. Il faut donc utiliser un disrupteur de biofilm (ex. : NAC, enzymes spécifiques) 30 à 60 minutes avant les repas pour affaiblir cette barrière.

Étape 2 : Stimuler le MMC avec un prokinétique

Même après avoir traité la cause, le MMC peut rester paresseux. Il est donc indispensable d’ajouter un prokinétique (médicamenteux ou naturel comme le gingembre, l’artichaut, l’Iberogast…) 3 à 4 heures après chaque repas.

Étape 3 : Supprimer les bactéries avec des antimicrobiens

Selon le type de gaz produit :

  • Hydrogène : Berbérine, Rifaximine (sur prescription)

  • Méthane : Allicine (Allimed), Neomycine, Métronidazole

  • Sulfure d’hydrogène : Bismuth

Traitement naturel (4 à 8 semaines) ou antibiotique (2 à 3 semaines). Il est souvent recommandé de prolonger le traitement à base de plantes même après la disparition des symptômes.

Étape 4 : Adapter l’alimentation

Un régime pauvre en FODMAP ou de type SCD (Specific Carbohydrate Diet) peut aider à affamer les bactéries sans épuiser le patient. 

Attention aux régimes trop restrictifs (keto, jeûne excessif), qui peuvent aggraver la situation.

Les règles d’or pendant le traitement

Respecter un intervalle de 5 à 6 heures entre les repas pour laisser le MMC faire son travail (pas de collation, même petite).
Boire uniquement de l’eau, du café noir ou une tisane entre les repas.
Marcher 20-30 minutes 3 à 4 heures après un repas pour activer le système digestif.
Bien mastiquer : la salive contient des enzymes digestives essentielles.
Bien dormir, réduire le stress. Le système nerveux joue un rôle majeur dans la digestion.
Aider le transit si nécessaire avec du citrate de magnésium ou du psyllium.
Favoriser la réparation de la muqueuse intestinale avec des compléments comme la glutamine.
Réensemencer en douceur après traitement avec des probiotiques adaptés (ex. : S. boulardii, spores).

Et l’alimentation élémentaire ou elemental diet pour le SIBO ?

Dans les cas très tenaces, une diète élémentaire (à base de poudres nutritionnelles très faciles à digérer) peut aider à affamer les bactéries tout en nourrissant le patient. Coût élevé et encadrement médical recommandé.

Comment gérer les effets secondaires lors du traitement du SIBO/IMO

Pendant la phase d’éradication, il est normal de ressentir plus de gaz ou de symptômes : cela signifie que les bactéries meurent. Pour aider :

  • Boire beaucoup d’eau

  • Favoriser le repos

  • Soutenir les émonctoires (foie, intestins)

  • Utiliser du charbon actif (2h après tout autre prise) ou des produits comme Atrantil pour capter gaz et toxines

Après le traitement : attention à la rechute

Le traitement ne s’arrête pas dès la disparition des symptômes. Il est crucial de continuer le prokinétique pendant 3 à 6 mois (ou plus) pour que le MMC retrouve sa pleine fonction. Maintenir une alimentation adaptée pendant encore quelques semaines est aussi fortement conseillé.

En résumé : les 5 piliers d’un traitement efficace du SIBO/IMO

  1. Identifier et traiter la cause racine

  2. Utiliser un disrupteur de biofilm

  3. Renforcer le MMC avec un prokinétique

  4. Éliminer les bactéries avec des antimicrobiens

  5. Adopter une alimentation stratégique et durable

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Marie

Après des années à souffrir de symptômes inexpliqués et à chercher des réponses sans succès, j’ai découvert que je souffrais du SIBO. Ce fut un long chemin semé d’embûches, mais grâce à des recherches personnelles approfondies, des essais d’innombrables traitements et un travail acharné, j’ai réussi à guérir de cette pathologie.

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